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Dépasser le mécénat ; aller vers les ‘’partenariats entreprises’’

Résumé

 Une association peut ne pas avoir intérêt à se focaliser sur le mécénat mais à penser plus largement en termes de ‘’partenariats entreprises’’. Cela lui permet de se préparer à vivre une plus grande variété de relations partenariales.


1) Soyons transparents et clairs. Le mécénat n’est pas un remède miracle. Il n’est pas une solution pour combler un budget en déficit pour cause de déséquilibre structurel. Il représente en moyenne 4,5 % du budget d’une association. Il n’a pas vocation à palier un manque de subvention publique, ce n’est pas rôle social, cela ne relève pas de son sens, car une entreprise ne ‘’redistribue’’ rien qu’elle ait prélevé ailleurs ; elle contribue à quelque chose dans l’intérêt de son développement.

Ceci étant posé côté principes, positivons !

Un autre acteur d’intérêt général qui se prépare à rentrer dans ce type de démarche a intérêt à voir plus large quand il réalise son diagnostic de démarrage.


2) Une fois revisités vos fondamentaux du projet stratégique pluriannuel et définis les projets ouverts au partenariat avec des acteurs privés, vous allez clairement lister vos besoins.

Quelques exemples de types de besoins : de méthode de conduite de projet, de relations médias, de compétence dans une technique particulière, de ‘’bras’’ pour un chantier quelconque, de matériaux, de mises en relation, de prise en charge de prestations techniques, …

Ce faisant, vous vous mettez en situation de présenter à des futurs contacts en entreprise toute une série de modes relations, que l’on peut par exemple qualifier des ‘’partenariats’’ pour dépasser le seul mode relationnel du ‘’mécénat’’ (qui s’apparente à un don).

3) Quels sont donc ces autres types de relations associations – entreprises?

Sans être exhaustif, on peut citer :

– le fait de réfléchir au développement du territoire à plusieurs partenaires autour d’une table (où vous pouvez être invité mais où vous pouvez aussi être l’invitant qui organise des temps d’échanges entre acteurs locaux ; cela fait évoluer votre positionnement et crédibilise votre expertise)

– le fait d’inviter des entreprises à mieux maîtriser certaines compétences qui les aideront à concrétiser plus avant leurs engagements en ‘’développement durable’’ : par ex. en économie d’énergie, protection accrue de la nature, qualité des relations humaines et bien-être au travail, etc

– le fait de proposer à la vente vos prestations associatives (si votre activité à une dimension marchande) : études, ventes, animations, votre image (dans ce cas on parle de ‘’sponsoring’’ ou ‘’parrainage’’), …

– le fait d’être dans une  posture hybride qui mixe la vive critique du non respect de divers droits que vous auriez dûment constaté et la mise à disposition de votre expertise qui permettrait de corriger cela

– le fait de proposer de soutenir financièrement des projets qui permettent d’exprimer une sensibilité à telle ou telle cause ou territoire (dans ce cas, sous diverses conditions, cela peut être qualifié de mécénat)

– le fait de travailler avec une entreprise à la création commune d’un bien ou d’un service (par la combinaison de vos savoir-faire respectifs).

Sans que ce soit un ‘’type de relation’’,  comme association, vous avez intérêt pour tout partenariat à réfléchir aux modes d’implications possibles du personnel de l’entreprise. Elles ont des attentes croissantes de ce côté.

 

En conclusion, n’oublions pas qu’un partenariat est une forme d’échange, et que si une association peut chercher à satisfaire ses besoins, elle peut également aider l‘entreprise à recenser les siens et voir en quoi son savoir – faire ‘’associatif’’, par exemple celui  de fédérer et  »faire ensemble » peut l’aider. Dès lors, aucune partie n’est supérieure à l’autre, mais une coopération s’engage, qui dépasse l’asymétrie de la relation donateur – receveur.